Bujumbura, le 27 août 2018 (Net Press) . Au moment où nous mettons sous presse, nous apprenons que quelques éléments de la police nationale lourdement armés et d’autres non encore identifiés, se rentrent dedans avec la population du quartier 10, dans un endroit appelé communément Kigeri, en zone Ngagara, commune urbaine de Ntahangwa. Un conflit foncier est à l’origine de cette bagarre où un haut gradé de la République tente de construire par force sur le terrain qui ne lui appartient pas.
Des sources sur place indiquent qu’un opération économique est en train de bâtir sur une parcelle qui appartient à l’un des habitants de cette circonscription. La population de cette entité s’est levée comme un seul homme pour empêcher cette construction.
Une large majorité de populations que la police sur place qualifie d"’« insurgé » indique que trop c’est trop, que leurs parcelles ont été attribuées aux plus hauts gradés ainsi qu’aux opérateurs économiques. Ils indiquent avoir tenté et gagné plusieurs fois ces affaires devant la
Justice. Pour ces populations donc, elles lâcherons après que la police les y enterre.
Toujours en mairie de Bujumbura, un bus en excès de vitesse a foncé dans un kiosque. La scène macabre s’est passée hier vers 16 heures à quelques 200 mètres de l’hôpital militaire de Kamenge. En effet, un bus de transport en commun, Hiace, qui roulait à tombeau ouvert sur la route du 28 novembre vers la zone de Kamenge, a subitement dérapé et a foncé dans un kiosque situé à quelques deux cent mètres de l’hôpital.
L’on ne connaît pas encore les dégâts causés par cet accident mais les premières informations indiquent que le véhicule n’avait pas de passagers à bord, ce qui est à vérifier d’autant plus que personne parmi les sources n’a été sur place
Par ailleurs, au moins cinq personnes ont été assassinées au cours de la semaine dernière dans différentes localités. Parmi les victimes, figurent quatre hommes et une jeune femme. Cette dernière victime a d’abord été violée puis étranglée à Bubanza. Deux personnes ont aussi été blessées au cours d’une attaque à la grenade à Makamba.
L’on évoque aussi vingt-six cas d’arrestations arbitraires au cours de la même période. Parmi les personnes arrêtées, figurent dix membres du parti d’opposition UPD-Zigamibanga, interpellés par des agents du service national des renseignements. Il est également souligné un cas de disparition dans le site des déplacés de Bugendana, où une personne aurait été embarquée dans une camionnette dans immatriculation et conduite vers la province de Ngozi.
Burundi - Politique
Le torchon brûle au sein du Cnared Giriteka
Bruxelles, le 27 août 2018 (Net Press) . Des rumeurs de mésentente au sein de la plateforme de l’opposition regroupée au sein du Cnared circulaient depuis quelques mois, cela vient de s’exposer au grand jour. En effet, le président en exercice de cette coalition, Dr. Jean Minani, vient de suspendre pour trois mois, deux gros poissons de cette plateforme, en l’occurrence Frédéric Bamvuginyumvira et Jérémie Minani.
D’après un communiqué rendu public, Frédéric Bamvuginyumvira a pris de l’argent à la caisse avant de donner sa démission. Il n’a pas encore remboursé cet argent jusqu’à présent. En outre, il n’a pas voulu restituer un ordinateur portable qu’il utilisait quand il faisait encore partie de cette coalition.
De son côté, Jérémie Minani, ancien commissaire à l’information, est accusé d’avoir perdu le poste de président de sa formation politique, le Rdb. En plus, il doit lui aussi restituer un ordinateur qu’il utilisait quand il était encore membre de ce corps. Pancrace Cimpaye, porte-parole de longue date de cette plateforme, n’a pas écopé de sanction comme tel, mais doit lui aussi fournir le code d’accès au site du Cnared Giriteka.
Burundi - Corruption
La lutte contre la corruption, un bilan mitigé
Bujumbura, le 27 août 2018 (Net Press) . La période du 26 août 2010 au 26 août 2018, 8 ans jour pour jour viennent de s’écouler après la déclaration par la président de la République de la tolérance zéro à la corruption, rappelle l’Ong locale Parcem, qui invite au changement de mentalité, surtout en matière de la corruption dans notre pays.
Cette Ong se rappelle qu’en 2007, des institutions de lutte contre la corruption avaient été mises en place, la brigade, la cour anti corruption et même une loi contre la corruption avait été votée, en plus du discours du chef de l’Etat à Makamba qui mettait en garde les corrompus et les corrupteurs. Le président de cette Ong, Faustin Ndikumana avait constaté que même les esprits les plus sceptiques avaient soufflé un ouf de soulagement, convaincus qu’un nouvel élan était lancé.
A sa grande surprise, la Parcem a constaté que la corruption ne reculait pas malgré toutes ces dispositions. Ce fut également le constat de Transparency International, du gouvernement du Burundi et de la banque mondiale qui ont commandité une enquête qui a abouti que dans notre pays, la corruption existe à grande échelle.
Ces mesures qui devaient s’intégrer dans le cadre du Cslp II et dans le cadre légal de lutte contre la corruption n’ont pas porté de fruits car il y avait une lacune dans la législation, d’où la conclusion que ces institutions n’étaient pas indépendantes, qu’il fallait par conséquent leur évaluation. Parcem déplore que cette dernière n’a jamais eu lieu.
En 2014, une grande retraite a été organisée dans la province de Ruyigi mais les conclusions ont été tout simplement placées dans les tiroirs. Aujourd’hui, même le phénomène de déclarations des biens a disparu et les plus hautes autorités ne donnent plus l’exemple dans ce sens.
Il y a la corruption au niveau de l’environnement, de la police, des tricheries dans l’éducation, dans la justice, etc.. et Parcem déplore le fait que la jeunesse n’a pas de référence aujourd’hui en matière de bonne gouvernance. D’autant plus que même le nouveau plan de développement national ne met pas d’accent sur la bonne gouvernance.
Les gens n’ont plus peur d’afficher leurs richesses illicites et dont ils ne peuvent pas justifier l’origine. Ils prennent ce comportement comme une source de fierté, d’où cette Ong recommande aux autorités de prendre conscience du danger de ne pas lutter contre la corruption dans un pays.
Burundi - Belgique - Coopération
Le Burundi de nouveau fâché contre la Belgique
Bujumbura, le 27 août 2018 (Net Press). Une nouvelle colère de Bujumbura contre la Belgique vient de se manifester ce weekend quand le porte-parole du gouvernement, Philippe Nzobonariba, a accusé la Belgique après la fuite de tambourinaires en Suisse. La Belgique est accusée d’avoir octroyé des visas Schengen à un groupe de tambourinaires burundais invités dans un festival qui devait avoir lieu du 12 au 19 août 2018.
L’information était passée inaperçue dans un premier temps après sa publication par un journal suisse. Par après, Bujumbura s’est occupée de cette affaire en accusant l’ambassade de Belgique d’en être responsable. L’on signalera que de nos jours, les relations entre les deux capitales sont délétères. Pour Bujumbura, il s’agit de manipulations et de combines en complicité avec des réseaux de passeurs et de trafiquants d’êtres humains.
A défaut de la Belgique toujours dans le collimateur, la délégation de l’Union européenne contredit Bujumbura. Bruxelles a décidé de ne plus se lancer des invectives avec ce pays pour ne pas envenimer la situation. Ce sont donc les ambassadeurs de l’Union et des Etats membres qui ont pris la défense. Pour eux, tous les documents nécessaires pour la délivrance de visas étaient réunis, y compris une prise en charge du groupe (signée) par les plus hautes autorités burundaises.
Une façon de montrer que même si la Belgique signe au nom de l’espace Schengen, il y a des règles qu’elle doit suivre et qui sont suivies à la loupe par tous ces pays représentés par la Belgique. En d’autres termes, le Burundi devait s’en prendre à tous les pays du Schengen et non à la seule Belgique.
Notons enfin que ces membres de l’Union européenne qui ont réagi ont rejeté l’accusation de Bujumbura de travailler en complicité avec des réseaux de passeurs et de trafiquants d’êtres humains.