Bujumbura, le 5 décembre 2018 (Net Press) . Le policier en question s’appelle Prime Nduwimana et avait un grade de major. Il vivait dans le quartier Kajiji, de la commune Kanyosha, commune Muha au Sud de la capitale Bujumbura. L’on apprend que dans la nuit de mardi à mercredi 5 décembre, il a mis fin à la vie de son épouse, Louise Hagabimana, âgée de 36 ans.
Les mobiles privilégient deux hypothèses. D’une part, l’on évoque que cet officier voulait engager une demoiselle dans leur bistrot situé dans cette entité même contre le gré de son épouse. Une autre version indique que la dame a refusé que l’homme couche avec sa maitresse au domicile du couple.
Selon des sources d’informations recueillies par la rédaction, lorsque la femme a été tuée par balles, elle portait dans son dos un enfant qui a été grièvement blessé. Pour le moment, l’enfant serait admis dans les locaux de l’Ong Médecins sans frontières pour soins intensifs. Il faudrait signaler que feue Louise Hagabimana vient de laisser derrière elle six enfants.
L’on apprend enfin que le policier en question est entre les mains de la police. L’administration locale a procédé ce matin à la collecte ses effets de service à son domicile. Il semblerait qu’on y a trouvé des tenues, un béret, un pistolet et une grenade. Des informations précisent cependant que son arrestation n’a pas été facile, sans donner plus de détails.
Les proches de la victime n’ont pas été surpris par ce crime car son mari de policier ne cessait de déclarer qu’il la tuera. Selon leur témoignage, il l’avait même dit à son beau-père longtemps avant qu’il ne commette ce forfait.
Les informations de dernière minute nous apprennent que le mari de la maîtresse de Prime Nduwimana, Thomas Kubwayo, un commerçant dans la localité de Ruvumera, a décidé de se suicider pour un repos éternel au regard du comportement de sa femme. Il aurait laissé même un testament pour cela. Au moment où elle voulait passer la nuit chez le policier, son mari était dans une morgue et la maîtresse a provoqué un autre décès dans la famille visitée, ce qui est dommage.
Sur le chapitre des droits de l’homme, l’on apprend que des allégations de violations et des violations des droits de l’homme ont été enregistrées. Au moins 22 personnes ont été tuées pendant une période d’une semaine, 4 autres enlevées au moment où 7 autres personnes ont été torturées. Les mêmes informations poursuivent que 31 personnes ont été arrêtées arbitrairement, en plus d’une victime de violences basées sur le genre. Parmi les victimes, figurent 1 mineure tuée, 2 femmes torturées et 1 femme arrêtée.
Des proches du pouvoir au niveau de la jeunesse, de l’administration, de la police et de l’armée sont pointés du doigt comme étant les présumés auteurs de la plupart de ces violations des droits humains. Précisons que des cas d’enlèvement, de torture et d’arrestation arbitraire sont pour la plupart des opposants réels ou supposés du régime de Bujumbura qui en sont victimes.
Burundi - Sécurité - Justice
Arrestation d’un membre de l’opposition !
Karusi, le 5 décembre 2018 (Net Press) . Cléophace Nkurunziza, président de la ligue des jeunes du parti Fnl fidèle à AgathonRwasa, en commune Buhiga, de la province Karusi au centre-est du pays, a été interpellé ce samedi 1er décembre par le chef de zone Buhiga, en compagnie des membres de la ligue des jeunes du parti au pouvoir, Imbonerakure. Les motifs de son arrestation restent inconnus, selon ses compagnons politiques.
Le président de cette formation politique en province de Karusi, Nathan Barampama, dit que les membres de l’opposition sont toujours intimidés par l’administration et les membres de la ligue des jeunes du parti au pouvoir, Imbonerakure, de cette contrée administrative. Il demande sa libération sans conditions préalables.
Au Nord Ouest du pays, un militaire qui garde les sites miniers de la société russe dénommée Tanganyika Mining Burundi, a été pris en flagrant délit par la population de la commune Mabayi, en province de Cibitoke, dans la matinée de ce mardi 4 décembre, en train de violer une fillette de six ans.
Des sources policières disent que la fillette a été admise à l’hôpital de Cibitoke pour les premiers soins et le présumé violeur a été arrêté et conduit au cachot de la police de Mabayi en province de Cibitoke. Des sources sur place affirment que n’eût été l’intervention des forces de l’ordre, ce militaire allait être lynché par la population en colère.
Burundi - Ua - Politique
L’assemblée nationale contre les déclarations de l’Union africaine
Bujumbura, le 5 décembre 2018 (Net Press). L’assemblée nationale du Burundi s’inscrit en faux contre les déclarations du président de l’Union africaine, Moussa Muhamat Faki, à la fin de la semaine dernière. Dans un communiqué rendu public aujourd’hui et lu par le porte-parole de cette institution, Christian Badian Ndayihimbaze, Moussa Faki avait prévenu que l’émission d’un mandat d’arrêt international contre l’ancien président Pierre Buyoya pourrait torpiller l’unité des Barundi et les activités de la commission vérité et réconciliation.
Pour l’assemblée nationale, Moussa Faki trouve que l’émission des mandats d’arrêt internationaux contre ceux qui ont assassiné le président Melchior Ndadaye est du ressort de la commission Cvr. Elle estime que cette déclaration n’est pas du tout correcte car le pays n’est pas en guerre.
Pour la même assemblée nationale, la justice burundaise poursuit la mission qu’elle avait commencée. Par ailleurs, la commission vérité et réconciliation n’a aucune compétence de suspendre le travail de la justice, surtout de la haute cour comme le parquet général. L’assemblée s’insurge en outre contre la position de l’Union africaine qui affirme que les décisions judiciaires sont de nature politiques ou qu’elles ont l’objectif de distraire les Burundais.
A l’instar d’Albert Shingiro, ambassadeur du Burundi auprès des Nations unies, l’assemblée nationale a demandé aux organisations internationales de ne pas se mêler dans des affaires internes des Burundais, en respect à sa souveraineté. Elle demande également que ces organisations laissent tranquille la justice burundaise pour qu’elle fasse son travail en toute indépendance.
Burundi – Economie
Du détournement des biens de l’Etat tourné vers une autre facette !
Bujumbura, le 5 décembre 2018 (Net Press) . Bujumbura enregistre plusieurs manques à gagner en achetant son parc automobile à un prix exorbitant, surtout avec des commissions, surtout que ces véhicules tombent en panne quelques temps après. Au lieu de les réparer, les services étatiques les immobilisent dans des jardins des services publics et leurs pièces de rechange sont enlevées. Des voix s’élèvent pour crier haut et fort contre le détournement des biens de l’Etat tourné vers une autre facette.
Nombreux témoignages disent que le parc automobile de l’Etat luxueux acheté sur le dos du contribuable pouvait être réparé au lieu que des pièces soient volées au grand jour comme si les biens de l’Etat n’appartiennent à personne.
Burundi - Usa - Arabie Saoudite - Communication - Sécurité
"Des sénateurs américains accusent MBS d’avoir « ordonné » le meurtre de Khashoggi", dixit Rfi
Washington, le 5 décembre 2018 (Net Press) . Des sénateurs républicains américains ont affirmé mardi, après avoir été informés à huis clos des conclusions de la CIA, n’avoir « aucun doute » sur le fait que le prince héritier saoudien avait « ordonné » le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi. Cette position contredit directement le président américain Donald Trump, qui avait déclaré que le service de renseignement n’avait « rien trouvé d’absolument certain ».
« Je n’ai aucun doute sur le fait que le prince héritier saoudien Mohammed ben Salman a ordonné le meurtre et a été maintenu au courant de la situation tout le long », a déclaré à des journalistes Bob Corker en sortant d’une réunion avec Gina Haspel, directrice de la CIA.
Chef de la puissante commission des Affaires étrangères, Bob Corker a affirmé n’avoir pas entendu au cours de la réunion, qui a duré environ une heure, l’enregistrement audio de l’assassinat de Jamal Khashoggi au consulat saoudien à Istanbul, en octobre.
« Je pense qu’il MBS, ndlr] est complice du meurtre de M. Khashoggi au plus haut niveau possible », a ajouté Lindsey Graham, pourtant un allié de Donald Trump au Sénat. Plusieurs sénateurs démocrates se sont également dits « convaincus » par le briefing de la CIA. MM. Corker et Graham ont reconnu l’importance de l’Arabie saoudite pour les Etats-Unis, notamment face à l’Iran. Mais aucun n’est prêt pour autant à fermer les yeux.
« L’Arabie saoudite est un allié stratégique et cette relation vaut la peine d’être sauvée, mais pas à tout prix », a martelé Lindsey Graham. « Notre position dans le monde et notre sécurité nationale seront plus affectées si nous ignorons MBS que si nous nous occupons de lui ». Mohammed ben Salman « est fou, il est dangereux, et il a mis cette relation en danger » car il n’est pas « fiable », a-t-il également lancé.
Cesser tout soutien militaire à l’Arabie saoudite dans la guerre au Yémen
Quelques sénateurs seulement avaient été conviés à cette rencontre avec Gina Haspel, parmi lesquels les chefs républicain et démocrate du Sénat, ainsi que les responsables des commissions liées aux questions de sécurité. La réunion était très attendue par les parlementaires, qui s’étaient indignés la semaine dernière lorsque la directrice de la CIA n’avait pas répondu à leur invitation.
Les sénateurs avaient alors riposté avec un sévère coup de semonce en direction de Riyad, passant outre la position de la Maison Blanche. Une résolution pour cesser tout soutien militaire à l’Arabie saoudite dans la guerre au Yémen avait franchi avec une nette majorité, le 28 décembre, un premier vote au Sénat. Mais son approbation définitive reste incertaine, et dépendra notamment des actions de l’administration Trump face aux dirigeants saoudiens.
Selon plusieurs médias américains, la CIA estime que l’assassinat a été commandité par le prince héritier saoudien. L’agence aurait comme preuve un échange de messages avec un proche conseiller supervisant l’opération, Saoud al-Qahtani, dans les heures précédant et suivant le meurtre.
Donald Trump n’a pas exclu que Mohammed ben Salman ait été au courant du meurtre, mais il répète que « les Etats-Unis entendent rester un partenaire inébranlable de l’Arabie saoudite ». Après une rencontre avec les mêmes sénateurs américains, le 28 novembre, son secrétaire d’Etat, Mike Pompeo, avait affirmé que le rapport de la CIA ne contenait « aucun élément direct liant le prince héritier à l’ordre de tuer Jamal Khashoggi ».