Bujumbura, le 3 janvier 2018 (Net Press) . Le conseil national de la sécurité s’est réuni ce jeudi et a fait le tour de la situation sécurité dans les zones de la capitale. Après échange, il a été constaté que la consommation de la drogue par les jeunes constitue une menace sérieuse à la sécurité de la zone Musaga, dans la commune de Muha, en marie de Bujumbura. Les propos sont du chef de zone Musaga, Daniel Kabura.
Le secrétaire général de ce conseil, le général Silas Ntigurirwa, a recommandé le renforcement de la sécurité à la veille des élections de 2020 car, pour lui, il y a trop de rumeurs et le comportement des populations peut être imprévisible.
A l’intérieur du pays, plus précisément dans la province de Mwaro, deux personnes ont trouvé la mort. Il s’agit de Cécile Gatete, âgée de 67 ans et sa petite fille, Audrey Bukeyeneza, élève à l’école fondamentale de Shombo, dans la nuit de ce mardi le 2 janvier 2019. Ce meurtre s’est déroulé sur la colline de Namande, dans la commune Rusaka, en province de Mwaro.
Des sources administratives indiquent que les mobiles de ce crime restent inconnus mais que le présumé auteur de ce crime, Liévin Akimana, a été interpellé. Au moment où la police a mis la main sur cet assassin présumé, des sources sur place affirment qu’il a tenté de mettre fin à sa vie en se donnant du poison.
Burundi - Génocide
Le collectif des victimes du génocide de 1972 contre Mgr. Simon Ntamwana
Ottawa, le 3 janvier 2019 (Net Press) . C’est un Mgr. Simon Ntamwana, archevêque de Gitega, d’ethnie hutu, qui vient de subir une attaque frontale de la part des extrémistes hutu vivant au Canada, qui vont jusqu’à chercher des pétitionnaires pour exiger du Vatican l’excommunication de l’archevêque de Gitega, d’autant plus qu’ils viennent de passer plusieurs années à se battre pour la reconnaissance du génocide commis contre leurs parents et proches parents en 1972.
Frédéric Nzeyimana, président de ce collectif, crache du venin quand il affirme sans rire que Mgr. Michel Ntuyahaga, alors évêque de Bujumbura, a béni des fusils des militaires tutsi pour les rendre performants dans l’exécution de leurs parents et ou des proches parents (Sic). Il va plus loin en affirmant encore une fois qu’en 1972, en pleine génocide, Mgr. Makarakiza, alors évêque de Gitega, s’est rendu à la prison de Gitega et a pu en retirer seulement son séminariste, Jean Ntarwarara, en y abandonnant tous les autres Hutu prisonniers, bien qu’ils étaient de son diocèse et que certains d’entre eux nourriront les chies du gouverneur de Gitega (Sic).
Mgr. Simon Ntamwana est violemment par ce collectif car, dans sa lettre N/Réf : 231/018 signée à Gitega le 26 décembre 2018, demande la sanctification du seul prêtre Michel Kayoya parmi plusieurs autres qui ont été tués comme lui en 1972. Pour ce collectif, Mgr. Simon Ntamwana vient du même coup de faire condamner près d’un demi-million de leur parents et ou proches parents, comme quoi leur mort était méritée. Cet acte discriminatoire posé en connaissance de cause constitue un des péchés dans la première catégorie pour mériter l’excommunication.
A cette occasion, le collectif demande à toutes celles et tous ceux qui ont perdu les leurs lors du génocide commis contre les Hutu en 1972, avant et après, de donner leurs noms , pour signer une pétition exigeant à la plus haute autorité ecclésiastique de l’église catholique de prononcer l’excommunication de Mgr. Simon Ntamwana au nom de l’innocence de leurs parents et proches parents. Le document date du 29 décembre 2018.
Burundi - Rwanda - Onu -Sécurité
Le Burundi dans le viseur de la communauté internationale
New York, le 3 janvier 2018 (Net Press) . L’organisation des Nations Unies, dans son rapport du mois de septembre 2018, pointe du doigt le Burundi, l’accusant d’assistance aux rebelles de Kayumba Nyamwasa, un rebelle opposé au régime de Kigali, pour attaquer son voisin du nord.
Dans ce rapport, ce rebelle rwandais fournit tout le nécessaire pour entraîner ses hommes et que le Burundi participe à la formation de ces rebelles à l’Est de la République démocratique du Congo, au Sud-Kivu plus précisément. Ce rapport qui se veut accablant pour le Burundi précise que les entrainements sont organisés à Bujumbura, d’après les dires de ces rebelles aux enquêteurs de l’Onu.
Burundi - Santé - Nécrologie
Quand les médecins et les infirmiers restent bouche bée !
Bujumbura, le 3 janvier 2019 (Net Press) . Il y a seulement quelques minutes, un homme qui n’a pas été identifié et qui était au bord de sa voiture, s’est arrêté précipitamment à l’hôpital Prince Louis Rwagasore et a traversé le corridor de la clinique en courant vers la salle de réanimation.
Malgré tous ces efforts de sa part, à peine il est arrivé sur le lit d’hôpital qu’il a rendu le dernier soupir. Les médecins et les infirmières de cet hôpital, hébétés, ne savent pas quoi faire de ce cas car c’est du jamais vu dans l’exercice de leur métier. Les infirmières ont indiqué qu’elles n’ont même pas eu le temps de l’identifier.
Selon des témoins de cette scène inédite, l’homme en question qui vient de perdre la vie était encore un jeune, d’où les médecins ne comprennent pas une maladie qui peut l’attaquer subitement et lui ôter la vie.
Burundi - Economie
Entrée du Burundi dans l’actionnariat de l’Afreximbank
Le Caire, le 3 janvier 2019 (Net Press) . L’ambassadeur du Burundi en Egypte, Selemani Mossi, a écrit en date du 17 décembre 2018 une correspondance au ministre des relations extérieures pour lui faire part de l’entrée officielle du Burundi dans l’actionnariat de l’Afreximbank.
Selon cette annonce, les responsables de cette banque ont confirmé à notre ambassadeur dans le pays des Pharaons qu’ils ont disponilisé un montant de 500 millions de dollars américains pour financer les projets prioritaires du pays ainsi que le montant de 40 millions de dollars américains à verser avant la fin de l’année 2018 pour faire face au manque criant des devises au Burundi.
Burundi - Education
Une rentrée timide de l’école un peu partout dans le pays
Bujumbura, le 3 janvier 2019 (Net Press) . Les écoles primaires et secondaires ont rouvert leurs portes ce matin. Mais l’on constate que dans plusieurs écoles, les absences étaient très nombreuses. Selon quelques enseignants rencontrés, le communiqué appelant les élèves et les écoliers à regagner les salles de classe a été sorti tardivement au moment où des élèves qui vivent à l’intérieur du pays s’y attendaient le moins.
Mais, mis à part cette annonce tardive, les premiers jours du deuxième trimestre, les élèves arrivent petit à petit. De toutes les manières, le rythme de travail sera redevenu normal au début de la semaine prochaine car les élèves qui ont eu des échecs au premier trimestre entendent les relever pour pouvoir affronter le troisième sans beaucoup de peines.
Ils ont cependant mis cette nuance que les élèves ne font plus beaucoup d’effort car, même avec des échecs, ils avancent dans les classes supérieures, ce qui était impensable avant l’introduction de l’école fondamentale. En outre, avec une note très basse, il y avait réticence dans les écoles de donner une place à cet élève, surtout celui qui cherchait à se faire caser dans des classes à test.
Burundi - Ouganda - Traffic Aérien
Un avion de la compagnie Ethiopian Airlines évite de justesse un accident
Kampala, le 3 janvier 2019 (Net Press) . Un avion de la compagnie Ethiopian Airlines B-737-800 qui quittait Addis Abeba vers Entebbe en Ouganda a failli se poser ce matin dans le lac Victoria après avoir dépassé le point d’atterrissage. Les passagers et l’équipe de pilotage sont sortis indemnes. Mais l’on a appris qu’un autre avion a été affrété pour rentrer les passagers en Ethiopie.
L’équipe de pilotage a présenté ses excuses auprès des clients tout en informant que les enquêtes sont déjà en cours pour connaître les raisons de cet accident. Les premières hypothèses font savoir que la météorologie pourrait en être la cause, d’où l’avion a dépassé sans le savoir le point d’atterrissage.
Il y a d’autres qui craignent le mauvais emplacement de l’aéroport d’Entebbe car il est placé sur les bordures du lac Victoria. Mais, cette explication est souvent rejetée par des pilotes qui y vont souvent car cet emplacement est le même pour les aéroports de Kisumu au Kenya et de Mwanza en Tanzanie, trois aéroports qui partagent ce lac.
Burundi - Rwanda – Sécurité
Les pays qui hébergent les rebelles du Fdlr et Rnc dans le collimateur du président rwandais
Kigali, le 3 janvier 2018 (Net Press) . Lors de son message à la Nation de ce 31 décembre 2018, le président rwandais, Paul Kagame, a affirmé que l’année 2018 a été caractérisée par la paix et la tranquillité et sans citer les pays, le numéro un rwandais s’en est pris aux pays voisins qui hébergent les rebelles du Fdlr et du Rnc visant à perturber la paix et la tranquillité du Rwanda.
Le président rwandais et président en exercice de l’Union africaine a dit que l’Afrique a recouvert la paix et la tranquillité et a mis un accent particulier sur son pays, le Rwanda, qui est entre le marteau et l’enclume à cause des deux pays limitrophes qui veulent le chasser du pouvoir et perturber la paix et la tranquillité du Rwanda en hébergeant l’opposition armée Rwandaise en l’occurrence le Fdlr et le Rnc.
L’on saura que le Burundi et le Rwanda se renvoient la balle sur la détérioration de la paix et de la tranquillité depuis la crise de 2015 au Burundi. Ce dernier accuse son voisin du nord d’entrainer militairement sur son sol les éléments armés qui perturbent la sécurité du Burundi. De son côté, le pays de Paul Kagame ne cesse d’indexer les pays comme le Burundi et l’Ouganda d’héberger l’opposition armée, en l’occurrence le Fdlr et le Rnc visant à renverser le président rwandais Paul Kagame.
Burundi - Usa - Insolites
Rétro 2018 : ces petites déclarations du président Américains Donald Trump , qui ont grincés les dents
Washington, le 3 janvier 2019 (Net Press) . Mi-janvier 2018. Le président américain Donald Trump, qui marque sa première année à la Maison Blanche, est le premier à attirer l’attention à travers des propos qui ont fait l’effet d’une bombe aux quatre coins du monde. Au cours d’une réunion avec des parlementaires à la Maison Blanche, il aurait traité Haïti et les pays africains de « pays de merde ». « Pourquoi est-ce que toutes ces personnes issues de pays de merde viennent ici (aux Etats-Unis) ? », se serait-il interrogé. Le milliardaire américain s’est défendu d’avoir tenu de tels propos ; mais pas suffisant pour calmer la colère des pays indexés dans ce propos et une partie de la communauté internationale.
Donald Trump, souvent accusé de ne pas intégrer l’Afrique à sa politique internationale semble ne pas encore avoir trouvé la bonne méthode, même quand il voudrait s’y intéresser. En août, il remet le couvert avec des propos vigoureusement dénoncés par la diplomatie sud-africaine. « J’ai demandé au secrétaire d‘État @SecPompeo d‘étudier de près les saisies de terre et de fermes, les expropriations et les meurtres de grande ampleur de fermiers en Afrique du Sud ». Le président américain faisait ainsi référence à la politique d’expropriation du gouvernement sud-africain, visant à redistribuer les terres du pays aux Noirs, sans compensation financière pour les fermiers blancs.
25 septembre. Revoici Donald Trump, à la tribune de l’ONU. Cette fois, pour un discours qui a séduit nombre de capitales africaines. Alors que quelques semaines auparavant la Cour pénale internationale (CPI) avait évoqué l‘éventualité d’ouvrir une enquête sur les crimes de guerre en Afghanistan, le président américain a dit tout le bien qu’il pensait de l’institution. “Les Etats-Unis n’apporteront aucun soutien ou reconnaissance à la CPI”, qui “revendique une juridiction quasi universelle sur les citoyens de tous les pays en violation des principes de justice, d‘équité”, avait-il martelé. “Nous n’abandonnerons jamais la souveraineté américaine à une bureaucratie mondiale non élue et irresponsable”, avait-il ajouté, rappelant que la Cour n’a aucune compétence pour initier des poursuites contre son pays. Les Etats-Unis n‘étant pas signataire de la Charte de Rome, fondatrice de la CPI. Inutile de décrire la satisfaction rencontrée par les détracteurs de la CPI sur le continent, où elle est accusée d‘être un instrument impartial dirigé contre les dirigeants africains.
Revue annuelle de la presse, mars 2018 (suite)
12 mars 2018
Le président burundais élevé au rang de "guide suprême éternel" du Cndd-Fdd. Cette décision a été prise à Buye, la ville natale du président Nkurunziza, au terme d’une retraite de deux jours, 9 et 10 mars 2018, par les hauts responsables de cette formation politique au pouvoir. Pour rappel, Pierre Nkurunziza était jusqu’ici président du conseil des sages du parti de l’Aigle, le véritable patron du parti en somme. Dans un message, le secrétaire général du parti, Evariste Ndayishimiye, a expliqué que la direction du Cndd-Fdd a décidé "que son excellence le président Pierre Nkurunziza est le "Guide suprême de notre parti. C’est notre aîné, c’est notre père, notre conseiller, personne ne peut se comparer à lui au Cndd-Fdd, avait martelé M. Ndayishimiye. Cette décision a vite créé des polémiques sur les réseaux sociaux entre les détracteurs et les soutiens du Cndd-Fdd. Les premiers trouvent que le nouveau statut ne ava rien changer dans la direction des affaires du pays ou du parti au moment où les autres trouvent que c’est un pas de plus dans la bonne direction.
13 mars 2018
Le domicile du vice-président du Frodebu fouillé. Très tôt ce matin, un groupe de policiers armés jusqu’aux dents a encerclé le domicile de Léonce Ngendakumana, vice-président du parti Frodebu et ancien président de l’assemblée nationale de ce pays. Cela a été suivi par une fouille-perquisition, une opération menée avec minutie par les mêmes policiers qui, probablement, espéraient y trouver des objets compromettants. Selon des informations parvenues à la rédaction, rien n’a été trouvé à cet endroit. Léonce Ngendakumana dit que c’est la 4ème fois qu’il est fouillé sans rien trouver car il ne peut pas détenir des armes. D’après ses déclarations, sa seule arme est ses idéologies et convictions politiques. Le porte-parole de la police burundaise, Pierre Nkurikiye, affirme que cette fouille-perquisition a eu lieu et que c’était une opération de routine. Pour lui, même d’autres personnalités politiques de sa stature ont été fouillées, allusion faire à l’ancien premier ministre burundais, Adrien Sibomana et Jean de Dieu Mutabazi. Une certaine opinion proche de l’opposition trouve qu’il s’agit d’une forme d’intimidation de la part du pouvoir car Léonce Ngendakumana est l’un des hommes politiques du Burundi qui méritent le qualificatif d’opposant politique et qui, de surcroît, est resté sur place. L’on saura qu’il fait partie de la coalition des partis politiques de l’opposition, Cnared Giriteka, dont il est le représentant à Bujumbura. Bujumbura est farouchement hostile à cette plateforme.
14 mars 2018
La police annonce l’arrestation d’un producteur de séries pornographiques. Il s’appelle Christian Robinson Ntwari, un burundais originaire de la zone urbaine de Ngagara mais naturalisé suédois depuis quelques années. Il vient d’être arrêté par la police en mairie de Bujumbura après production de séries pornographiques. Le porte-parole de la police burundaise, Pierre Nkurikiye, déclare que l’auteur faisait la production des séries pornographiques sur plusieurs filles, dont des mineurs, ce qui porte gravement atteinte aux mœurs burundaises, estime-t-il. Cependant, des sources proches de sa famille rejettent en bloc cette accusation et affirment sans tergiverser que l’auteur était en vacances et a été interpellé alors qu’il venait de rendre visite à son petit frère résidant au pays de Paul Kagame. En d’autres termes, son arrestation serait due à son déplacement vers Kigali, une capitale qui cause "une insomnie" à Bujumbura suite aux relations diplomatiques délétères entre les deux pays depuis l’éclatement de la crise politico-sécuritaire d’avril 2015.
15 mars 2018
Les enseignants de Matongo transférés à la prison de Ngozi. Dans ses éditions antérieures, la rédaction avait mentionné le cas des enseignants de Kayanza qui viennent d’être condamnés à 5 ans de prison. Pour rappel, ils sont poursuivis pour refus d’obtempérer à l’ordonnance de la ministre de l’éducation qui empêche aux enseignants d’utiliser les biens publics pour des fins personnelles. Ils sont également accusés de non-assistance à personne en danger lorsque leur directeur était en train d’être tabassé par la population. L’on apprend donc que 12 des 13 enseignants condamnés viennent de passer leur première nuit à la prison centrale de Ngozi au Nord du pays. D’après nos sources, un des enseignants dont l’identité n’a pas été révélée se la coule douce et a été vite relâché après le verdict de Kayanza. Ses anciens collègues estiment qu’il s’agit d’une politique de deux poids deux mesures, ce qui fait que leur colère est montée jusqu’à la moutarde. Selon des sources de Matongo, les enseignants du l’Ecole fondamentale de Murambi en commune de Matongo réclament que la justice frappe tout le monde de la même manière dans le jugement de cette affaire. Ils lancent par ailleurs un appel à la juridiction de Kayanza de procéder à la libération de tous les enseignants, ce qui risque d’être trop tard car il y en a déjà qui sont dans la province voisine.
16 mars 2018
Quand l’équipe Barcelone est confondue à l’opposant Agathon Rwasa ! Il était vers 24 hoo de ce mercredi, au centre-ville de Ngozi, dans le quartier Rubuye, tout près de l’université de Ngozi, lorsqu’une foule en liesse venait d’assister à un match opposant l’équipe Bercelone à Chelsea qui s’est soldé par la victoire de Barcelone par un score de 3 buts à 0. La même foule entonnait des chansons à la gloire de l’équipe espagnole Barcelone en disant « Barca Barca ». Les membres de la ligue des jeunes du parti présidentiel (Imbonerakure) qui faisaient des rondes nocturnes dans les environs ont entendu « Rwasa , Rwasa", l’opposant historique du pouvoir et ces cris de joie ont tournée au vinaigre. D’après nos sources, les membres de la ligue des jeunes Imbonerakure ont été pris de peur - panique mêlée de la colère, croyant que le président du Fnl non reconnu par Bujumbura, Agathon Rwasa, était dans les environs. Pourtant, cette présence, même si elle était avérée, n’avait rien d’étrange car Ngozi constitue sa province natale. Mais les fans du ballon rond ont été vite arrêtés puis bastonnés jusqu’aux environs d’1 heure du matin avec l’ordre de ne plus chanter à la gloire de l’ennemi du pays (Agathon Rwasa ) et au besoin, de montrer où il se cache.
17 mars 2018
Des démonstrations anti Doudou dans tout le pays ! Après que la commission d’enquête internationale sur les crimes commis au Burundi depuis le printemps d’avril 2015 eut déposé son rapport, les membres du parti au pouvoir se sont levés pour manifester contre le rapport du président de cette commission, Doudou Diene et ses collaborateurs, qu’ils qualifient de mensonges taillés de toutes pièces par les anciens putschistes, l’Onu et l’Union européenne. Au cours de cette démonstration anti Doudou, l’on pouvait lire sur les banderoles : " nous protestons contre les rapports mensongers de Doudou et sa clique, ainsi que quelques éléments qui veulent faire le coup de force au Burundi ". Sur les autres, l’on pouvait voir que " les dires de plus de 160 individus ne peuvent primer sur les dix million que regorge le Burundi, ce rapport est un outil taillé de toutes pièces pour empêcher la réussite de l’amendement de la constitution initié sous la volonté du peuple. Et l’Onu devrait s’incliner devant la volonté du peuple et la souveraineté du pays " Prenant la parole, le maire de ville de Bujumbura, Freddy Mbonimpa, a lancé un appel vibrant au gouvernement burundais de rejeter en bloc ce rapport tout en invitant la Russie et la Chine de s’unir comme un seul homme contre toute mesure draconienne de l’Onu envers le Burundi. Il a enfin demandé aux pays qui hébergent les putschistes de les extrader sans délais à la justice burundaise pour qu’ils soient poursuivis. L’on signalera que les protagonistes burundais n’accordent pas leurs violons sur la notion de justice dans ce pays. Au moment où Bujumbura crie sur tous les toits que la justice burundaise est compétente et indépendante, les membres de l’opposition ainsi qu’une partie de la communauté internationale sont plutôt convaincus que la justice burundaise est un instrument du pouvoir réprimer les opposants réels ou supposés. En d’autres termes, même si le maire de la ville a fait une telle requête, il sait d’avance qu’elle ne sera pas exaucé.
19 mars 2018
Une personne tuée après sa sortie de la prison. Simon Bizimana qui avait refusé de se faire enrôler par force au referendum de la constitution. Pour cela, il a été torturé et emprisonné depuis la mi-février dernière par la police présidentielle de Cankuzo. Il a rendu son âme samedi le 17 mars 2018 après avoir été relâché. Le porte-parole du ministère de la sécurité, Pierre Nkurikiye, parle de ce décès en affirmant que Simon Bizimana a été victime du paludisme dont il souffrait lorsqu’il était encore détenu. Mais des témoins indiquent que Pierre Nkurikiye à publié une attestation médicale avec un résultat négatif.
20 mars 2018
Bujumbura ne cache plus sa haine envers le Rwanda. Il se tient depuis hier une réunion des ministres des affaires étrangères africains dans la capitale rwandaise, qui prépare le sommet des chefs d’Etat de l’Union africaine qui aura lieu demain 21 mars 2018 au même endroit. Nous apprenons que le Burundi n’a pas été représenté, certainement à cause des relations délétères qui caractérisent les deux capitales depuis que le Burundi est plongé dans une crise politico-sécuritaire à partir du mois d’avril 2015. Dans ce sommet, il est prévu que les chefs d’Etat se penchent sur la mise en route du marché africain commun, Cfta : Continental free trade area. Pour le moment, plus ou moins 30 pays ont déjà confirmé leur participation dans ce sommet de Kigali. L’on saura que les deux pays se reprochent mutuellement de déstabilisation. Du côté du Burundi, l’on est convaincu que Kigali regorge les rebelles qui attaquent le Burundi à partir de son territoire au moment où Kigali accuse Bujumbura d’abriter des anciens membres des Fdlr de sinistre mémoire qui ont commis le génocide des Tutsi dans ce pays.