Muramvya, le 5 janvier 2019 (Net Press) . C’est hier que l’école des brigadiers de la province de Muramvya a délivré des certificats aux lauréats qui venaient de parachever une formation à cet endroit. L’on signalera que ces certificats ont été remis par le ministre en charge de la sécurité, le commissaire de police chef Alain Guillaume Bunyoni.
Dans son discours de circonstance, il leur a demandé de rester neutres et de ne pas s’immiscer dans la politique car la loi ne le leur autorise pas. Il a insisté en disant qu’ils pourraient être intéressés par celui-ci ou celui-là, ce qui n’est pas professionnel pour un brigadier. De même, il leur a demandé de ne pas afficher un penchant lors du traitement des dossiers.
Dans la province de Gitega, une lourde condamnation de Trésor Mugish,a accusé de viol suivi de meurtre, vient de tomber. En effet, dans un procès de flagrance devant la chambre criminelle du tribunal de grande instance de cette province, Trésor Mugisha, âgé de 20 ans, a été reconnu coupable du viol suivi de meurtre d’une fillette de six ans, Cynthia Irishura.
Pour cela, il devra rester derrière les verrous pour le reste de sa vie, une peine à perpétuité ainsi qu’un payement d’une amende de 30 millions de nos francs comme dédommagement à la famille de la victime. Trésor Mugisha avait plaidé coupable et affirme qu’il était en état d’ébriété lorsqu’il avait commis ce crime, le jour de Noël. La famille de la victime a accueilli avec entière satisfaction la tombée de ce procès qu’elle juge " équitable "
Burundi - Politique
Interprétations différentes de la révision du code électoral
Gitega, le 5 janvier 2018 (Net Press) . La caution au poste de président de la République passe de 15 à 50 millions de nos francs, selon le nouveau code électoral qui a été analysé au centre-ville de Gitega. Des voix se sont vite élevées pour proposer à la commission nationale électorale de garder les 15 millions retenus en 2015.
Jacques Bigirimana, président du Fnl indexé par une large opinion d’ acolyte du pouvoir, clame haut et fort que seul le candidat du parti Cndd-Fdd peut trouver 50 millions comme caution au poste de président de la République. Il a ajouté qu’en 2015, certains responsables des partis politiques ont été bloqués par la caution.
Même son de cloche chez le président du Frodebu Nyakuri Iragi rya Ndadaye, Keffa Nibizi. Il fait savoir que la conjoncture économique actuelle ne permet pas de trouver 50 millions comme caution à la course présidentielle et a proposé lui aussi de garder les 15 millions de 2015.
L’on saura que certaines formations politiques se plaignent déjà qu’elles n’ont pas été invitées. C’est le cas du Frodebu piloté par le tandem Pierre Claver Nahimana et Léonce Ngendakumana et le parti Uprona d’Abel Gashatsi, pourtant formation politique satellite du Cndd-Fdd au pouvoir.
Signalons enfin que sur 32 partis politiques agréés au Burundi, seuls 19 ont pu faire le déplacement de Gitega. Une certaine opinion en provenance de ces politiciens, surtout de l’opposition, y voient une démarche en solo du parti de l’Aigle, surtout dans des périodes cruciales comme les élections.
Burundi - Société - Santé
Vers le démantèlement des syndicats Synapa et Snts
Bujumbura, le 5 janvier 2019 (Net Press). Les syndicats Synapa et Snts ont organisé dans l’après midi de ce vendredi 4 janvier une conférence de presse où ces derniers dénoncent le plan de démantèlement des syndicats du secteur de la santé publique , en l’occurrence Synapa et Snts, par le ministère de la santé publique et de la lutte contre le sida dans l’optique de mettre en place ce qu’ils qualifient de pseudo syndicats dénommés Synaps, dociles aux injonctions de ce ministère.
Mélance Hakizimana, le président du syndicat national du personnel paramédical Synapa, indique qu’en date du 24 décembre 2018 , les ministères de la santé publique et de la lutte contre le Sida et celui de l’éducation, de la formation technique et professionnelle, ont organisé une réunion à l’intention des cadres responsables de l’administration sanitaire, depuis l’administration centrale jusqu’au niveau des hôpitaux et des districts sanitaires.
L’objectif était d’arrêter les stratégies pour démanteler les syndicats Synapa et Snts du secteur de la santé publique qualifiés présentés comme obstacles à la mise en œuvre de certaines décisions prises par le pouvoir. Mélance Hakizimana dit que le ministère veut s’entremêler dans le fonctionnement de ces syndicats dans l’optique de contrecarrer la mise en œuvre de certaines décisions qui font mal au dos le pouvoir.
Il cite les différentes revendications qui portent sur l’amélioration salariale des contrats des employés locaux, la prise en charge médicale des retraités des personnels soignants et sur les mutations qui ne tiennent pas compte de la conjoncture économique familiale, sans oublier les recrutements abusifs où les embauches tiennent compte des injonctions qui viennent du Ministre, en plus des détournements des fonds et des matériels de ce ministère ainsi que les allocations de fin de carrière.
Mélance Hakizimana déplore l’enrôlement obligatoire de tout le personnel du secteur de la santé dans un pseudo syndicat dénommé " Synaps " par la distribution des fiches d’adhésion et d’engagement à tous les responsables de l’administration sanitaire, suivi par l’intimidation des travailleurs qui s’opposent à adhérer dans ce syndicat ainsi qu’un probable arrestation des responsables du Synapa et du Snts
Les syndicats Synapa et Snts demandent au gouvernement de la République du Burundi de faire arrêter ces manœuvres qui sont en train d’être menées pour déstabiliser ces syndicats afin de créer un syndicat parallèle et font savoir que si de telles manœuvres ne sont pas arrêtées dans un délais raisonnable, ils se verront dans l’obligation de considérer que c’est l’œuvre du gouvernement et prendront des mesures qui s’imposent.
Burundi - Pays –Bas –Justice
Vers l’émission des mandats d’arrêts internationaux en 2019 ?
La Haye, le 5 janvier 2019 (Net Press) . Maitre Armel Niyongere, le coordinateur des collectifs des avocats des parties civiles, révèle que ce collectif a déposé plus de 1600 dossiers de plainte à la cour pénale internationale (Cpi) et affirme que pour le moment, la procureure se penche à mener une enquête minutieuse concernant des crimes contre l’humanité, des crimes de guerre et des violences sexuelles qui auraient été commis en date du 26 avril 2015 au Burundi et fait savoir que des mandats d’arrêt internationaux seront émis en 2019.
Maitre Armel Niyongere affirme que le bureau du procureur de la Cpi a eu de la part des avocats de la partie civile plusieurs entretiens, témoignages et documents vidéos comme les éléments à charges de ces dossiers et fait savoir que "les crimes commis sont imprescriptibles et les personnes qui ont été les commanditaires, auteurs, co-auteurs et complices de ces crimes devront rendre des comptes devant la justice même s’ils sont dans l’appareil étatique". L’on saura que le Burundi, depuis le 27 octobre 2017, ne fait plus partie de la cour pénale internationale
Revue annuelle de la presse, avril 2018
2 avril 2018
Renvoi de 1600 "Zebiyistes" du Rwanda : cela était prévisible ! Le voisin du Nord vient de montrer ses muscles aux "Zebiyistes" qui pensaient encore à tort que Kigali était l’équivalant de Kamanyola ou de Kinshasa. Ils savaient très bien que le régime de Kigali ne pouvait pas supporter un tel désordre, fut-il celui des fans de Zebiya Ngendakumana, celle-là même qui raconte à toute personne qui lui prête oreille qu’elle a régulièrement des apparitions de la Vierge Marie. Au nom de leur foi, ces personnes ont refusé un enregistrement biométrique, ils ont refusé de manger des produits fabriqués à l’usine et plus grave, ils ont refusé de faire vacciner leurs enfants. Kigali a tenté de discuter sur ce comportement et ils se sont montrés intransigeants, d’où la colère du Rwanda. En tout et pour tout, ils ont passé trois semaines dans le pays de Paul Kagame, du 7 mars au 1er avril 2018. Ils ont constaté que le Rwanda ne voulait pas badiner avec eux car la semaine dernière, il a emprisonné plus d’une trentaine d’entre eux du site de Gashora. Mais paradoxalement ; malgré leurs "croyances", ils tentaient de cacher leurs visages une fois sur la frontière avec le voisin du Nord, y avait-il à avoir honte de leurs croyances ? Une opinion trouve que certains parmi eux, en cachant leurs visages, ont constaté qu’ils ont été dupés par la fameuse Zebiya qui reste par ailleurs introuvable.
3 avril 2018
De la guerre des idées à la violence physique. Accusé de ne pas contribuer à la construction de la permanence du parti Cndd-Fdd en province de Kirundo, un chef local du parti Fnl non reconnu par Bujumbura sur la colline de Susa, en commune de Ntega de cette entité provinciale a été sérieusement tabassé par les jeunes du parti de l’Aigle, Imbonerakure. Il a été ensuite emprisonné au cachot de la police de la commune Ntega en province de Kirundo.
4 avril 2018
Première audience publique de Germain Rukuki. Germain Rukuki est cet ancien employé de l’association chrétienne pour l’abolition de la torture, Acat Burundi, - aujourd’hui interdite par Bujumbura -, qui a été arrêté chez lui au mois de juillet 2017. Il est accusé de meurtre, de participation aux groupes rebelles, de détruire les immeubles publics et privés, d’atteinte à la sécurité de l’Etat et de tentative de renversement des institutions. Ce 3 avril 2018, il a comparu pour la première fois en audience publique du tribunal de grande instance de Ntahangwa en itinérance dans la province de Ngozi. La défense de Germain Rukuki n’a pas été convaincue par ces accusations et a demandé que chaque infraction à sa charge soit étudiée cas par cas, une requête rejetée par le tribunal. Nous apprenons que le tribunal s’est contenté par contre de mettre le dossier en délibéré pour s’exprimer au plus tard dans un mois. Cela a fait dire à ceux qui étaient présents que le déroulement de ce procès est une démonstration par A +B qu’il s’agit bel et bien d’un procès à odeur politique. En d’autres termes, le jugement devrait refléter la volonté politique du régime de Bujumbura.
5 avril 2018
Les habitants de la commune Mukaza priés de prendre leurs dispositions. Selon des informations en provenance de la Regideso, la commune de Mukaza, dans la capitale de Bujumbura pourrait connaître une pénurie d’eau en dates des 7 et 8 avril 2018. Selon un communiqué de cette entreprise commerciale, il y aura en ce moment des travaux de remplacement d’un tuyau d’eau abîmé. Une telle information avait circulé ces derniers jours comme une rumeur et précisaient que cette pénurie allait avoir lieu les 5 et 6 avril de cette année. Sans que ceci explique cela, l’on apprend que de façon officielle, c’est la commune Mukaza qui est concernée, mais l’on apprend qu’aujourd’hui, les zones du sud de la capitale étaient privées d’eau. La direction de la Regideso demande par conséquent aux populations de cette commune de prendre des dispositions nécessaires pour faire face à ce manque d’eau pendant une période de plus ou moins deux jours. Elle demande l’indulgence à sa clientèle tout en informant qu’elle fera tout pour que le temps de ce désagrément soit le plus court possible.
6 avril 2018
L’insécurité augmente d’un cran dans plusieurs régions du pays. Selon des informations en provenance de la province Kayanza, au moins 8 millions de nos francs ont été subtilisés dans un microfinance dénommé UCODE. Les mêmes sources d’information indiquent que les auteurs de ce forfait de la nuit de ce jeudi 5 mars 2018 ne sont pas encore identifiés. D’autres informations précisent que le montant volé est de 8.127.000 francs et qu’en plus de cet argent, un ordinateur portable et un téléphone mobile ont été également volés à cet endroit vers 22 heures. Trois personnes, dont le comptable du microfinance, sont entre les mains de la police pour des raisons d’enquête. Au Sud du pays, plus précisément à Makamba, l’on parle d’une fraude de 223 pagnes qui ont été saisis par la police ce 5 avril 2018. Ils appartenaient à un certain Ephraïm Minani de la commune Kayogoro dans la province de Makamba et ils ont été découvert dans deux endroits. Sur la colline Muyange, zone Bigina, commune Kayogoro, 99 pagnes ont été saisis au moment où 109 autres l’ont été vers 1 heure du matin sur la colline Butare dans la même commune. Ces produits ont été directement remis au personnel de l’office burundais des recettes, Obr, en compagnie de l’administrateur de la commune Kayogoro. L’insécurité c’est également dans la province de Muyinga où un commerçant est tombé dans un piège d’hommes armés qui lui ont pris 4.500.000 francs burundais. Eric Macumi, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a connu cette mésaventure sur la colline Gasenyi, commune Giteranyi, dans la province de Muyinga vers 23 heures de ce 5 avril 2018. Les auteurs de ce forfait courent toujours. A l’Est, dans la province de Cankuzo, 13 fidèles de l’église Rema Kibondo Church ont été arrêtés par la police, accusés de prier dans un endroit sans aucune autorisation de la par des responsables de cette province. La même police fait savoir que ces personnes ont été arrêtées pour des raisons d’enquêtes.
7 avril 2018
Poursuite du traitement judiciaire pour des militants de la société civile. Alors que le tribunal de grande instance de Ntahangwa en itinérance à Ngozi vient de requérir une prison à vie pour Germain Rukuki, ancien cadre de l’association chrétienne pour l’abolition de la torture, Acat-Burundi, nous venons d’apprendre que Clément Nkurunziza, un Burundais récemment extradé par les Etats-Unis, vient d’être transféré ce 6 avril 2018 du service de renseignement à Bujumbura vers la prison de Ngozi. Pour rappel, Clément Nkurunziza avait été arrêté le 22 mars 2018 à sa descente d’avion à l’aéroport international de Bujumbura. Officiellement aux Etats-Unis, il vivait illégalement dans ce pays au moment où Bujumbura le cherchait pour implication présumée dans les massacres des étudiants d’université en 1995. L’on apprend également que le jeune avocat Ladislas Ndagijimana alias Gacumita, a été lui aussi transféré du service national des renseignements vers la prison centrale de Bujumbura, Mpimba. Il est de son côté soupçonné de livrer des jeunes aux groupes rebelles en République démocratique du Congo.
8 avril 2018
L’on connaît désormais la date du début de la campagne. La commission nationale électorale indépendante, Ceni, a communiqué ce dimanche la date du début de la campagne pour ou contre la modification de la constitution au mois de mai prochain. Elle a été fixée au 1er mai 2018. La même commission fait également savoir ceux qui sont autorisés à participer à la compétition électorale. Il s’agit des formations politiques et des coalitions qui se sont fait inscrire au niveau de la Ceni. Malgré cette annonce, l’on apprend que les partis satellites au parti de l’Aigle sont déjà en campagne, trois semaines avant le début de cette activité. C’est le cas du Fnl de Jacques Bigirimana et de l’Uprona proche du pouvoir, sans que l’on sache s’il est de la tendance Concilie Nibigira ou Abel Gashatsi. Une certaine opinion se demande pourquoi Bujumbura fait tant d’acrobaties alors que l’on sait d’avance que le oui remportera. En effet, aussi longtemps que le référendum a été préparé par le seul parti au pouvoir, en l’absence et en désaccord de l’opposition, tant que le parti au pouvoir menace et des fois violente ceux qui sont contre l’amendement de la constitution, nul doute que les personnes vivant au pays, pour sauver leur peau, voteront oui au cours de cette "consultation" populaire. Et même au cas où le non remporterait, l’on ne peut pas oublier le référendum pour ou contre l’unité nationale au début des années 90 quand, les "Frodebustes", encore sous l’influence du "Hutu Power" de Juvénal Habyalimana, ont voté massivement non contre ce référendum. Mais pour sauver son image, Pierre Buyoya et son équipe avaient tout simplement renversé les cartons qui contenaient le non pour les remplacer avec ceux de réserve qui avaient été fabriqués à cet effet. L’expérience de 1991, est-elle évitable 27 ans plus tard ?
10 avril 2018
Bujumbura de plus en plus accablé par les crimes commis. Le collectif des avocats des crimes de droit international commis au Burundi a transmis ce lundi 9 avril 49 autres chefs d’accusation sur les crimes commis au Burundi à la cour pénale internationale depuis le printemps d’avril 2015. Rappelons que ce collectif avait déjà envoyé plus de 1500 dossiers qui se trouvent pendants devant le bureau du procureur général de cette cour. Ce collectif s’inscrit en faux contre la révision de la constitution prévue le 17 mai 2018 jugée " venir enterrer les accords d’Arusha et la constitution de mai 2005 " et taillée sur mesure pour défendre les intérêts du parti au pouvoir. L’on saura que le Burundi s’est retiré de cette haute juridiction pénale internationale depuis octobre 2016, une mesure qui a pris effet une année plus tard, en octobre 2017. Mais selon des spécialistes de la loi, cela ne peut pas être une entrave pour que la Cpi poursuivre les auteurs des crimes commis au Burundi depuis le printemps d’avril 2015.