Makamba, le 6 juillet 2019 (Net Press) . Le commissaire communal de police à Nyanza-lac, dans la province méridionale de Makamba, Hassan Rumbete, a tiré hier soir vers 17 heures sur un conducteur de taxi vélo du nom de Denis Niyonkuru, l’accusant d’avoir consommé des boissons interdites.
La scène horrible s’est déroulée sur la colline Mugerama, mais d’autres sources précisent que la victime venait plutôt d’être cognée par le véhicule du commissaire communal de police et son occupant a alors tiré une balle directement dans le genou du conducteur de ce taxi vélo. Il a été laissé sur place et a été évacué à l’hôpital par des passants qui ont été témoins de la scène.
L’on apprend par ailleurs qu’en date du 29 juin dernier, le même commissaire de police avait heurté un autre conducteur de taxi vélo, arguant qu’il s’était rendu coupable de mauvais chargement de son vélo. Des habitants de la place demandent des sanctions pour ce commissaire. Du côté officiel, c’est le silence radio sur cette information.
Toujours dans la même province, au chef-lieu de la province Makamba, un fils d’un retraité ex-Fab et un enseignant, tous du quartier Gitwa, ont été interpellés dans l’avant-midi de ce 4 juillet. En effet, il y avait eu explosion de grenade très tôt le matin, vers 5 heures du matin, ce qui a étonné plus d’un car la détonation de la grenade a eu lieu dans une parcelle en conflit qui n’engage pas les deux personnes arrêtées.
Malgré cela, la police a procédé à une fouille-perquisition dans les ménages voisins du lieu d’explosion. Une moto du retraité ex-Fab a été saisie. Pour le moment, les détenus se trouvent au cachot du commissariat communal de police à Makamba pour des raisons d’enquêtes, dit-on officiellement.
Les activistes des droits de l’homme indiquent de leur côté qu’au mois de juin, au moins 16 cas d’assassinats, 3 d’enlèvements,12 arrestations arbitraires et détentions illégales, ainsi que 28 cas d’atteintes à l’intégrité physique, dont 26 cas de torture, ont pu être répertoriés. J.M.
Burundi - Politique
Des services d’état-civil refusés aux membres du Cnl dans Bujumbura rural
Bujumbura, le 6 juillet 2019 (Net Press) . Nous sommes dans la commune de Mubimbi, de la province de Bujumbura rural, à l’Ouest du pays. L’on apprend que dans cette localité, les membres du parti politique d’Agathon Rwasa ne peuvent pas prétendre accéder aux documents administratifs.
Un tel se plaint de ne pas avoir un extrait d’acte de naissance de son nouveau né, un tel autre est désigné indésirable à la commune, pour la simple raison qu’ils font partie de la formation politique "Cnloise". Pour qu’ils redeviennent "fréquentables", il leur est donné une condition ferme de quitter ce parti, confient-ils.
Lors de la guerre de Troie, alors que les Troyens ont vu des Grecs arriver avec un cheval, l’un d’eux a dit : "Je crains les Grecs même quand ils m’apportent un cadeau". Il avait raison car le cadeau en soi était empoisonné. Même si comparaison n’est pas raison, mais l’on simuler cet exemple aux relations entre le Cnl et le Cndd-Fdd.
En effet, les "Cnlois" qui veulent vendre leurs biens n’ont pas de papiers relatifs à cette vente. Les jeunes de cette formation politique qui veulent se marier prennent beaucoup de temps pour être inscrits et des fois, les services d’état civil refusent de célébrer de tels mariages. La condition est toujours la même, il faut quitter le Cnl. Les autorités communales ne disent rien sur cette situation. D.N.
Burundi - Démographie
Deux Burundais contribuent à la maîtrise de la croissance de la population
Bujumbura, le 6 juillet 2019 (Net Press) . Il s’agit de deux intellectuels burundais, Aloys Kamuragiye, un médecin de santé publique, actuellement représentant de l’Unicef pour les pays des Caraïbes de l’Est et Déogratias Buzingo, géographe démographe de formation qui est également un consultant international.
Ils viennent de publier un livre intitulé "Maîtriser la croissance de la population pour profiter du dividende démographique en Afrique subsaharienne. Le cas du Burundi". Le livre produit a été préfacé par un autre Burundais, Léonce Ndikumana, professeur au Département d’Economie à l’université de Massachussetts, aux Etats-Unis d’Amérique.
Le livre a été édité au Canada, à la maison d’édition "L’Empreinte du Passant". Les deux co-auteurs indiquent que ce livre se veut une contribution destinée à éclairer tous les acteurs du secteur du développement pour qu’ils puissent cerner l’enjeu et l’urgence d’une action immédiate.
Il sera procédé au vernissage et à la présentation de ce livre en date du mercredi le 10 juillet 2019 à l’institut national de santé publique, Insp, à partir de 15 heures. Il convient de souligner que ce livre a été publié à Ottawa, au Canada, le mois de mai 2019. Ch.N.
Burundi - Vatican - Russie - Coopération
Vladimir Poutine reçu par le pape François : un entretien « très substantiel », dixit Rfi
Vatican, le 6 juillet 2019 (Net Press) . Vladimir Poutine a effectué ce jeudi 4 juillet une visite-éclair en Italie et au Vatican. La journée a débuté au Vatican pour une audience privée avec le pape François, la troisième du pontificat du pape argentin. Un long entretien en tête-à-tête qui témoigne de la solidité des relations bilatérales entre Moscou et le Saint-Siège. Une visite qui intervient à la veille de la venue à Rome d’une délégation de l’Église catholique ukrainienne.
C’est devenu une habitude pour le président russe : faire attendre le pape François. C’est avec près d’une heure de retard que Vladimir Poutine s’est présenté au palais apostolique. Le souverain pontife et son hôte se sont entretenus en privé pendant près d’une heure dans la bibliothèque du palais apostolique.
Au menu de leurs discussions, les questions écologiques, mais surtout les grands dossiers internationaux comme la Syrie, l’Ukraine ou le Venezuela, où la Russie joue un rôle important. Le président russe était accompagné de son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, arrivé plus tôt pour s’entretenir avec les chefs de la diplomatie vaticane.
Vladimir Poutine a qualifié de « très substantiel » son entretien avec François. La « diplomatie des cadeaux » était intéressante à suivre : le pape a offert au président russe son message dédicacé pour la Journée mondiale de la paix et la déclaration d’Abou Dhabi signée en février dernier sur la fraternité humaine, comme pour inviter Moscou à œuvrer encore plus pour la paix.
Cette rencontre, la troisième entre François et le chef du Kremlin, a permis aussi de renforcer les liens bilatéraux entre la Russie et le Vatican. Symboliquement, un accord a été signé en marge de la rencontre d’aujourd’hui entre l’hôpital pédiatrique géré par le Saint-Siège et des hôpitaux russes. N.R.