Bujumbura, le 29 juillet 2020 (Net Press). Elle s’appelle Grâce, cette jeune fille à l’âge angélique qui a cependant tenté d’assassiner sa mère ce dimanche 26 juillet pour une affaire d’un billet de cinq mille francs burundais.
Jointe par la rédaction dans la matinée de ce mercredi 29 juillet, cette dame qui a échappé de justesse à l’assassinat a révélé que tout a commencé dans la matinée de ce dimanche lorsque sa fille Grâce venait de voler un billet de cinq mille francs. Le billet avait été ensuite retrouvé par sa mère dans la culotte de cette jeune fille.
Selon les témoignages de cette dame, elle est partie pour s’approvisionner en vivres au marché de Kamenge et la jeune fille l’a poursuivie avec un couteau et au moment où elle s’apprêtait à poignarder sa mère par un coup de couteau, la fille a été maitrisée par les passants. La mère l’a par la suite chassée et cette dernière reste toujours introuvable dans la capitale économique.
Cette dame raconte que sa fille est dotée d’une moralité douteuse car elle a été chassée par son père qui est un employé de la société de téléphonie mobile Onatel, ce résident de la zone Kinama qui a clamé haut et fort qu’il préfèrerait de loin voir sa fille Grâce dans l’une des morgues d’une structure sanitaire de Bujumbura.
La rédaction a voulu savoir si la fille serait revenue à la maison pour présenter de excuses à sa mère, cette dernière a fondu en larmes, arguant que sa préoccupation et de retrouver sa fille partie pour une destination inconnue et d’ajouter : " comment est-ce que je ne peux pas pardonner ma fille ? Même le seigneur Jésus Christ pardonne quotidiennement nos pêchés ". N.R.
Burundi - Droits de l’Homme
Les activistes des droits de l’homme s’expriment...
Bujumbura, le 29 juillet 2020 (Net Press) . Au cours de la semaine passée, des allégations de violations, des atteintes et des violations des droits de l’homme ont été enregistrées dans plusieurs endroits. Au moins 10 personnes ont été tuées au moment où trois ont été torturées tandis qu’une autre a été victime de violences sexuelles basées sur le genre et 13 cas d’arrestations arbitraires.
Selon ces défenseurs des droits de l’homme, l’on compte parmi les victimes une femme tuée et une autre arrêtée. Des jeunes du parti au pouvoir, des agents du service secret, des policiers et des administratifs sont soupçonnés d’être derrière la plupart de ces violations des droits humains. Ils relèvent également des cas de tueries, de torture, de violences sexuelles basées sur le genre et des arrestations arbitraires.
Ils reviennent également sur des cas de violations des droits économiques, sociaux et culturels, des faits sécuritaires, des membres des partis politiques rayés des listes des candidats aux élections collinaires, des irrégularités observées lors des élections des membres du bureau du conseil communal et de la marche vers la lutte contre l’impunité. Ch.N.
Burundi - Justice
Le substitut du procureur de Bubanza, histoire d’un arroseur arrosé
Bubanza, le 29 juillet 2020 (Net Press) . Il s’appelle Janvier Girukwishaka, il était jusqu’ici substitut du procureur de la République dans la province de Bubanza, à l’Ouest du pays. Il a été embarqué ce 27 juillet dans un véhicule du secrétaire provincial du Cndd-fdd sur la colline Kizina, en commune et province de Bubanza.
Selon des sources sur place, il est accusé d’avoir demandé une somme de 400.000 francs burundais à un groupe de personnes qui avaient des dossiers pendants devant la justice. Ces derniers lui ont remis une avance de 280.000 Fbu avant de saisir le gouverneur et le procureur sur cette pratique du substitut du procureur.
Le secrétaire provincial leur a donné les 120.000 Fbu restants pour finaliser le payement. Ainsi, Janvier Girukwishaka a été arrêté au moment où il allait percevoir le reste. Malgré ce discrédit jeté sur le corps judiciaire, il jouit d’un privilège de juridiction et comparaîtra au parquet général près la cour anti-corruption. D.N.
Burundi - Sécurité
Doudou Diène émet des attentes et les craintes autour du nouveau pouvoir
Genève, le 29 juillet 2020 (Net Press) . Interrogé par le journal "Jeune Afrique", le Sénégalais Doudou Diène, président de la commission d’enquête de l’Onu sur le Burundi, a émis des attentes et des craintes qui entourent l’arrivée au pouvoir d’Évariste Ndayishimiye.
Se confiant au journal "Jeune Afrique" ,Doudou Diène continue de croire qu’un changement d’attitude est possible avec l’arrivée au pouvoir d’Évariste Ndayishimiye. L’héritier de Pierre Nkurunziza, décédé le 8 juin, à beau multiplier les signaux inquiétants tendant à conforter la communauté internationale dans l’idée que l’heure n’est pas au changement au Burundi, le juriste sénégalais assure que le pays se trouve « à la croisée des chemins ».
Sur la question de savoir si le changement d’homme à la tête du Burundi garantit un changement de politique, Doudou Diène dit que « la crise burundaise a une très grande profondeur historique et les violations des droits humains y sont institutionnelles et structurelles. Le changement d’homme ne peut donc pas signifier de changement de politique. Mais c’est une opportunité d’avancer dans la bonne direction. Il faut seulement que les autorités comprennent qu’elles doivent saisir cette chance. Nous, nous allons observer la situation de près. »
Répondant à la question de savoir quelles seraient les mesures encourageantes en faveur d’une ouverture, Doudou Diène dit qu’avant le scrutin du 20 mai, les conditions n’étaient pas réunies pour des élections objectives. Elles ont eu lieu, avec les résultats que la commission connaît et attend plusieurs choses, notamment la fin de l’impunité.et a fait un clin d’œil aux autorités burundaises de punir, par une justice indépendante, à ceux qui se rendent coupables de violations des droits de l’homme, notamment les Imbonerakure. Un autre signe d’ouverture serait de libérer les détenus politiques. Faisant allusion aux journalistes d’Iwacu, mais aussi aux opposants.
Doudou Diène dit attendre enfin des gages d’ouverture envers la communauté internationale car, ces dernières années, les autorités ont réussi à se débarrasser de manière efficace de l’Union africaine [UA], de la Communauté de l’Afrique de l’Est [EAC], du bureau des droits de l’homme de l’ONU et, dernièrement, de l’OMS, en plein milieu d’une épidémie de coronavirus que l’ancien président Pierre Nkurunziza avait niée.
Ce Sénégalais Doudou Diène dit que le nouveau pouvoir semble prendre au sérieux la propagation de covid19 et ajoute que les autorités savaient que cette pandémie mondiale, qui touchait tous les pays de la région, ne pouvait pas épargner le Burundi. L’idéologie du président Nkurunziza était de nier cette réalité et d’utiliser l’argument de la religion pour prétendre que le Burundi était protégé. L’Oms a été expulsée parce qu’elle était en mesure d’apporter des preuves du contraire. Et selon lui, il reste maintenant à voir si cela va se traduire par une réelle politique sanitaire pour lutter contre la pandémie.
Et, selon l’analyse du journal "Jeune Afrique", plusieurs observateurs ont souligné qu’Évariste Ndayishimiye n’était impliqué dans aucun dossier de répression et présentait de fait un profil moins « problématique » que d’autres membres du Cndd-Fdd, Doudou Diène dit qu’il n’est pas là pour porter des jugements en matière politique mais pour mener des enquêtes. Cette commission existe depuis quatre ans, c’est la plus longue avec celle qui porte sur la Syrie. Sur la base de ce que cette commission a collecté depuis 2016, constater que malgré la persistance des violations des droits de l’homme au Burundi, Ndayishimiye, qui est dans le système depuis le début, n’en est pas sorti. Il n’a pas été victime des purges en interne et ne s’est pas opposé à ces abus.
Par expérience, selon Doudou Diène, il sait que les régimes où sont commises de telles atrocités ne sont jamais monolithiques. Il y a toujours des débats internes et cela a été le cas au sein du pouvoir burundais. Le fait que Nkurunziza se soit vu imposer Ndayishimiye par les généraux alors que Pascal Nyabenda était son premier choix le démontre. Maintenant si, comme certains le disent, il existe des nuances entre les positions de Ndayishimiye et de Nkurunziza, Doudou Diène fait savoir qu’il attends d’en voir la preuve par les actes.
Doudou Diène fait savoir que tous les rapports de la commission, depuis trois ans, documentent l’implication des Imbonerakure, en tant que structure informelle, dans l’appareil d’État et les opérations de torture. Faisant allusion que la preuve en est que leur ancien chef, Ézéchiel Nibigira, avait été nommé ministre des Affaires étrangères en 2018 (il est aujourd’hui le ministre chargé de l’EAC).
Les Imbonerakure sont l’arme répressive majeure utilisée par l’État burundais. C’est le problème le plus important quand la commission parle de lutte contre l’impunité.et qu’elle sent un frémissement depuis quelques jours : des informations qui parviennent à la commission font état d’arrestations de certains Imbonerakure. Les autorités ont les moyens d’y mettre fin. Doudou Diène dit que la nomination au plus haut niveau de personnalités sous sanctions, dont l’implication dans des crimes de répression est documentée, est en effet un signe inquiétant. J.M.
Burundi - Politique
Le nouveau président rencontre ses deux prédécesseurs
Gitega, le 29 juillet 2020 (Net Press) . Selon des informations officielles, le président Evariste Ndayishimiye multiplie ses consultations depuis qu’il est au pouvoir le 18 juin 2020. Ainsi, les anciens présidents Sylvestre Ntibantunganya et Domitien Ndayizeye ont été reçus ce 27 juillet 2020 au palais présidentiel de Gitega, la capitale politique du pays. Seul Pierre Buyoya, qui n’est même pas au pays, était le grand absent de cette rencontre car trois autres prédécesseurs ne sont plus de ce monde, allusion faite à Michel Micombero, Jean-Baptiste Bagaza et Pierre Nkurunziza.
Pour certains analystes, ceci est un changement de style, ce qui est apprécié par ceux-là même qui ont été reçus. Selon le porte-parole du président de la République, l’intention du chef de l’Etat est que tous ces partenaires s’approprient de la vision et du programme du gouvernement, tout ce que tu fais pour moi sans moi est contre moi.
Ce style est nettement distinct de celui de son prédécesseur direct, feu Pierre Nkurunziza. Pour rappel, en date du 17 janvier 2006, alors qu’il était dans la commune Mwakiro, de la province de Muyinga, au Nord-est du pays, l’ancien président de la République avait parlé d’une éventualité d’un coup d’Etat contre son régime.
Au lieu de consulter ses prédécesseurs pour trouver une issue pacifique à cette information, il avait jugé bon de mettre sous les verrous son prédécesseur direct, Domitien Ndayizeye, avec qui il avait procédé à une remise et reprise lors de son investiture à la tête du pays, le 26 août 2005. J.M.
Burundi –Santé
L’association des transporteurs du Burundi lance officiellement le port des masques pour se prévenir le covid 19
Bujumbura, le 29 juillet 2020 (Net Press) . L’association des transporteurs du Burundi (Atrabu), a lancé officiellement le port des masques pour se prévenir de la pandémie covid19. Selon le secrétaire général de l’Atrabu, Charles Ntirampeba, tous les chauffeurs et aide chauffeurs doivent obligatoirement porter des masques.
Charles Ntirampeba dit que ce lancement s’inscrit dans le cadre de répondre aux injonctions données par le ministère en charge de la santé et de lutte contre le Sida, invitant les chauffeurs et les convoyeurs de porter des masques pour se prévenir et prévenir les passagers contre la contamination de covid19 , un comportement qui va s’étendre à l’intérieur du pays où plus de 1000 masques seront distribués.
Sur la question de savoir si les bus de transport en commun seront désinfectés, Charles Ntirampeba a fait savoir que cette activité dépasse les moyens financiers dont dispose l’Atrabu et a invité le ministère de la santé publique et de lutte contre le Sida et l’administration de la mairie de Bujumbura de donner un coup de main pour désinfecter les bus de transport en commun. N.R.
Burundi - Confessions Religieuses -Administration
Une fête musulmane à l’origine d’une journée chômée et payée
Bujumbura, le 29 juillet 2020 (Net Press) . L’information émane de la ministre de la fonction publique, du travail et de l’emploi, Mme Domine Banyankimbona ; qui fait savoir qu’en date du 31 juillet de cette année, les musulmans procéderont à la fête d’Eid’El - Hajj ou la fête du mouton.
Pour cela, la ministre Banyankimbona fait savoir à tous les travailleurs, tant du secteur public que privé, que la journée du 31 juillet sera chômée et payée. Les musulmans rencontrés par la rédaction indiquent que la fête arrive au moment où une pauvreté extrême s’abat sur les populations et entendent uniquement poser des geste dans la sens de la fête. D.N.
Burundi - Ouganda - Politique
Au pouvoir depuis 1986, Yoweri Museveni briguera un sixième mandat en 2021
Kampala, le 29 juillet 2020 (Net Press) . Le président ougandais, Yoweri Museveni, au pouvoir depuis plus de 34 ans, a été désigné mardi 28 juillet candidat à la prochaine élection présidentielle prévue début 2021 par le parti au pouvoir, le Mouvement de la résistance nationale (NRM).
« Le président a été nommé aujourd’hui porte-drapeau du parti pour les élections générales à venir », a déclaré, le mardi 28 juillet, le porte-parole du NRM, Rogers Mulindwa. « Il y a eu le désir commun au sein du parti que le président soit notre candidat au vu de son immense contribution pour le pays et pour l’Afrique », a-t-il ajouté.
La candidature de Yoweri Museveni doit désormais être avalisée par la commission électorale en novembre. La date de l’élection présidentielle n’est pas encore connue mais le scrutin se tient traditionnellement en février.
Duel Museveni – BobiWine
À 75 ans, « M7 », comme il est surnommé, est le seul président que la plupart des Ougandais connaissent, dans un pays où un habitant sur deux a moins de 16 ans. À l’initiative du parti au pouvoir, la Constitution avait été modifiée courant 2019 pour supprimer la limite d’âge pour briguer la présidence, l’autorisant ainsi à se présenter pour un sixième mandat en 2021. Museveni avait accédé au pouvoir après avoir renversé avec son armée de résistance nationale (NRA) le régime despotique de Milton Obote, au terme de cinq ans de lutte.
Le chef de l’État trouvera cette fois-ci sur sa route l’opposant BobiWine, Robert Kyagulanyi de son vrai nom. À 38 ans, le député et chanteur est devenu le porte-parole d’une jeunesse ougandaise urbaine et souvent très pauvre qui ne se reconnaît pas dans le régime vieillissant du président Museveni. L’opposant historique Kizza Besigye pourrait lui aussi se représenter pour la cinquième fois ou faire alliance avec Bobi Wine. Ch.N